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Agir sur le gaspillage alimentaire en IAA : Les Saules suit la formation du CTCPA

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Agir sur le gaspillage alimentaire en IAA : Les Saules suit la formation du CTCPA

Publié le : 12/04/2024

Dans l’objectif d’optimiser ses processus et réduire ses pertes et déchets, l’entreprise LES SAULES a suivi la formation « Agir sur le gaspillage alimentaire en IAA » du CTCPA. Retour avec Ashkhen OHANJANYAN, Responsable Qualité.


« La formation était exactement ce qui me manquait pour poursuivre mon diagnostic des pertes et du gaspillage.
Il me manquait des outils concrets et je les ai trouvés lors de la formation ! »


Parlez-nous de Les Saules


Les Saules est une petite entreprise familiale fondée en 1986 par l’oncle et le père du gérant actuel Olivier BIGNON (depuis 2011). A l’époque, ils se sont associés pour créer la première entreprise artisanale autour du canard gras. Leur objectif était de faire découvrir les saveurs du sud-ouest. En 1998, l’activité s’est diversifiée via la transformation de la pêche. Les Saules a commencé à proposer du saumon fumé, de la truite fumée, des rillettes…



En 2015, nous lançons une marque dédiée à la filière BIO : LE FUMOIR DES VALLONS de VILAINE.

En 2017, PAUSE SAUMON intègre Les Saules. Cette unité a apporté son flot de nouveautés notamment les spécialités japonaises : les sushis …

Aujourd’hui, une trentaine de collaborateurs évoluent au sein de l’entreprise, de l’élaboration des produits à l’accueil des clients dans nos points de vente : Corps-Nuds, Rennes (marché des Lices et les Halles Centrales) et St Herblain. Nous travaillons également avec les petits commerces BIO, les BIOCOOP, des clients BtoB à Paris et en Corse ainsi que des marchés locaux.




Le gaspillage alimentaire chez Les Saules, comment se traduit-il ?

En prenant le poste d’assistante qualité, l’un de mes premiers engagements était de dresser un bilan des pertes et du gaspillage de l’entreprise pour pouvoir définir des pistes d’amélioration.

En tant que PME, il est primordial d’optimiser tous nos processus pour limiter les pertes et le gaspillage, préserver nos ressources et réaliser des économies. Chez Les Saules, nous avions une vraie volonté de faire mieux !

Pourquoi avoir suivi la formation du CTCPA ? Quelles étaient vos attentes ?

J’ai d’abord commencé à réaliser mon audit toute seule avec l’aide du Guide ADEPALE – CTCPA sur la réalisation d’un diagnostic des pertes et du gaspillage alimentaires et d’autres recherches personnelles. J’ai passé un long moment à tout étudier au niveau théorique, législatif mais il me manquait des outils techniques. Comment appliquer le diagnostic à Les Saules ?

Lorsque j’ai vu que le CTCPA proposait une formation, j’ai décidé d’y participer pour obtenir les réponses à mes questions (Comment limiter les pertes ? Comment réutiliser les coproduits ? …). Tout ça dans l’objectif de repartir avec des techniques à appliquer à Les Saules.

En plus le format à distance me permettait de suivre la formation sans trop bousculer mon planning !

Qu’avez-vous pensé de la formation ?

La formation était exactement ce qui me manquait pour poursuivre mon diagnostic des pertes et du gaspillage. J’ai pu poser toutes mes questions préparées avant la formation. Les formatrices (Margaux COLOMBIN et Anne-Gaëlle MELLOUET) ont tout expliqué en détails. Elles ont présenté des éléments sur un exemple de production, ce qui a permis de mieux transposer à Les Saules.

Ce que j’ai fortement apprécié c’est l’organisation en deux parties. En effet, une journée complète de formation est dédiée à la théorie, à des exemples et un cas d’application puis 3 mois plus tard, nous avons un second rendez-vous pour présenter notre avancée sur le diagnostic. Cela m’a laissé le temps de mettre en place des actions pendant ces 3 mois et d’avoir des premières conclusions à partager. Ce format permet d’être réellement engagé !

Au niveau humain, les formatrices ont été à l’écoute et très agréables. Je n’ai pas vu la formation passer !

En résumé : il me manquait des outils concrets et je les ai trouvés lors de la formation !

Comment mettez-vous en place les acquis de cette formation ?

Entre les deux journées de formation, nous avons eu 3 mois pour réaliser notre diagnostic. Comme j’avais bien avancé, nous avons pu mettre en place des premières actions chez Les Saules. Nous avons commencé par 3 familles : saumons et truites fumés, poissons blancs fumés, conserves.

Pour réaliser le diagnostic j’avais besoin des données mesurables et nous avons commencé par peser des biodéchets (saumons et truites) après chaque fin de journée pour constater ce qui était jeté en termes de peau et arêtes. Cette étape est inévitable, mais pour réduire le gaspillage nous avons mis en place 2 vecteurs d’actions :

  • Optimiser le tranchage, pour diminuer au maximum les biodéchets : pour cela nous avons révisé la qualité de nos utiles de tranchage (couteux, lames) et nous les avons remplacés, ce qui a généré, dès le début, des premiers résultats.

  • Une fois les biodéchets optimisés, notre prochain objectif est de trouver d’autre voies de valorisation : possibilité d’utilisation par une autre industrie (cuire marin, compliments, alimentation animale).




Le fait de peser quotidiennement les sacs de biodéchets nous a permis de sensibiliser les équipes et d’inciter au tri !

En revanche, pour la gamme de poissons blancs, nous n’avons pas de biodéchets, mais nous avons constaté que beaucoup de nos sacs se dessousvidaient dans notre frigo d’expédition. Pour garantir la sécurité sanitaire, nous étions obligés de les jeter. En étudiant ce phénomène de plus près, nous avons établi nos plans d’actions :  Contrôle renforcé pour la qualité de soudure et tester d’autre type de sacs, pour changement de sacs sous-vide, et ce dernier était le plus efficace.

Je suis contente de ces avancées ! Nous avons pu mettre les choses en place rapidement. Et nous allons poursuivre nos efforts ! Nous avons déjà commencé le diagnostic sur les foies gras.


__

CONTACT LES SAULES : 

CONTACT CTCPA : 

La lutte contre le gaspillage alimentaire à tous les maillons de la chaine est un levier important pour la transition vers un système alimentaire plus durable. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) fixe comme objectifs nationaux : la réduction du gaspillage de 50 % à échéance 2024 dans les domaines de la distribution alimentaire et de la restauration collective et 2030 dans les domaines de la consommation, de la production, de la transformation et de la restauration commerciale. Afin de mobiliser et valoriser les acteurs de la chaîne alimentaire qui contribuent aux objectifs nationaux, le label national anti-gaspillage pour la distribution a été mis en place en mars 2023 et les travaux pour la restauration débutent. S’en suivront les travaux du label pour la transformation d’ici 2025.

Cette formation a pour objectif d’accompagner les IAA, du diagnostic des pertes et du gaspillage alimentaires au plan d’actions, en s’appuyant sur le guide Adepale/CTCPA. Le CTCPA forme vos équipes en mutualisant les expertise QHSE et développement durable dans l’objectif d’anticiper la réglementation et l’obtention d’un futur label.
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