Conservation de la qualité produit et sécurité alimentaire
QUELLES VOIES DE VALORISATION POUR DES COPRODUITS D’OIGNONS ?
11
Mai
Publié le : 11/05/2012
Le CTCPA a mené en partenariat avec France AgriMer un programme de recherche collective sur la valorisation des coproduits d’oignons. Parmi l’ensemble des voies de valorisation étudiées, trois pistes ont été identifiées fin 2010 comme des solutions acceptables du point de vue technique et économique : le compostage, la méthanisation et la valorisation en nutrition humaine. Explications.
Comment valoriser les déchets issus de la transformation des oignons ? Quatre pistes ont été étudiées : le compostage, la méthanisation, la valorisation par la filière alimentation animale et par la filière alimentation humaine. Seuls le compostage, la méthanisation et la valorisation en nutrition humaine ont été retenus comme solutions acceptables du point de vue technique et économique. Focus sur les solutions.
Le compostage
La valorisation par compostage en association avec des déchets verts permet de produire un amendement « classique », c’est-à-dire à forte teneur organique et participant à la fertilisation d’un sol.
Ce compost répond aux exigences de la norme NF U 44051 relative aux amendements organiques et pourrait être utilisé sur des terrains de grande culture. Pour apporter de la valeur ajoutée à cette valorisation, il faudrait pouvoir envisager une utilisation en maraîchage où il y a une forte demande en compost de qualité.
D’un point de vue économique, avec les coûts de fonctionnement estimés à 20 euros par tonne, le prix de revient d’une installation industrielle de compostage ne permet pas de descendre en dessous de 50 euros par tonne (avec une hypothèse de 15 000 tonnes de production).
La méthanisation
La valorisation énergétique par méthanisation en association avec d’autres coproduits ou déchets fermentescibles est envisageable d’un point de vue technique. Elle correspond à une solution qu’on peut qualifier de « durable ».
Une valorisation externalisée par prestation de service à un acteur privé avec une forte capacité de traitement présente des limites économiques notamment pour des gisements de coproduits éloignés de ce prestataire et pour des gisements à faible taux de matière sèche. Une solution plus économique serait la mise en place d’unités de méthanisation de plus petite taille permettant d’associer localement des gisements de coproduits à des effluents d’élevage avec valorisation des énergies produites.
La valorisation en nutrition humaine
Les coproduits d’oignons présentent des caractéristiques « nutritionnelles » proches de d’une poudre d’oignons industrielle commercialisée en tant que Produit Alimentaire Intermédiaire (PAI) sur les critères de taux protéique et de lipides. Cependant sur d’autres critères nutritionnels tels que les polyphénols et les fibres alimentaires, les écarts sont significatifs : les quantités de polyphénols et de fibres alimentaires sont très supérieurs dans les coproduits d’oignons. Le positionnement de ces coproduits en tant que PAI peut donc présenter une opportunité sur le marché des PAI sous condition de réaliser une analyse plus approfondie en matière de santé-nutrition.
La piste de la valorisation des coproduits d’oignons par la filière alimentaire animale a été écartée du fait que l’oignon est un produit toxique pour certains animaux tels que les chats et les chiens. De plus, comparés aux autres coproduits déjà utilisés pour l’alimentation animale comme par exemple les déchets de pois, carotte, betterave, maïs…, les coproduits d’oignons ne présentent pas des qualités nutritionnelles suffisantes. Les taux protéiques et énergétiques des sous produits d’oignons sont trop faibles.
Cette étude sur la valorisation des coproduits issus des activités de transformation d’oignons (épluchage et pressage) fait parti des programmes de Recherche Collective du CTCPA. Ce projet a été mené en partenariat avec France AgriMer. Il est en continuité avec les thèmes de développement durable et nutrition sur lesquels le CTCPA a développé une expertise.
Contact: Marie-Pierre Labau, CTCPA Avignon
Voir aussi:
FLONUDEP : filières fruits et légumes pour le développement durable (ctcpa.org)
DEVELOPPEMENT DURABLE : UN OUTIL DEVELOPPE PAR LE CTCPA ET L’ADEPALE – CTCPA.ORG
Comment valoriser les déchets issus de la transformation des oignons ? Quatre pistes ont été étudiées : le compostage, la méthanisation, la valorisation par la filière alimentation animale et par la filière alimentation humaine. Seuls le compostage, la méthanisation et la valorisation en nutrition humaine ont été retenus comme solutions acceptables du point de vue technique et économique. Focus sur les solutions.
Le compostage
La valorisation par compostage en association avec des déchets verts permet de produire un amendement « classique », c’est-à-dire à forte teneur organique et participant à la fertilisation d’un sol.
Ce compost répond aux exigences de la norme NF U 44051 relative aux amendements organiques et pourrait être utilisé sur des terrains de grande culture. Pour apporter de la valeur ajoutée à cette valorisation, il faudrait pouvoir envisager une utilisation en maraîchage où il y a une forte demande en compost de qualité.
D’un point de vue économique, avec les coûts de fonctionnement estimés à 20 euros par tonne, le prix de revient d’une installation industrielle de compostage ne permet pas de descendre en dessous de 50 euros par tonne (avec une hypothèse de 15 000 tonnes de production).
La méthanisation
La valorisation énergétique par méthanisation en association avec d’autres coproduits ou déchets fermentescibles est envisageable d’un point de vue technique. Elle correspond à une solution qu’on peut qualifier de « durable ».
Une valorisation externalisée par prestation de service à un acteur privé avec une forte capacité de traitement présente des limites économiques notamment pour des gisements de coproduits éloignés de ce prestataire et pour des gisements à faible taux de matière sèche. Une solution plus économique serait la mise en place d’unités de méthanisation de plus petite taille permettant d’associer localement des gisements de coproduits à des effluents d’élevage avec valorisation des énergies produites.
La valorisation en nutrition humaine
Les coproduits d’oignons présentent des caractéristiques « nutritionnelles » proches de d’une poudre d’oignons industrielle commercialisée en tant que Produit Alimentaire Intermédiaire (PAI) sur les critères de taux protéique et de lipides. Cependant sur d’autres critères nutritionnels tels que les polyphénols et les fibres alimentaires, les écarts sont significatifs : les quantités de polyphénols et de fibres alimentaires sont très supérieurs dans les coproduits d’oignons. Le positionnement de ces coproduits en tant que PAI peut donc présenter une opportunité sur le marché des PAI sous condition de réaliser une analyse plus approfondie en matière de santé-nutrition.
La piste de la valorisation des coproduits d’oignons par la filière alimentaire animale a été écartée du fait que l’oignon est un produit toxique pour certains animaux tels que les chats et les chiens. De plus, comparés aux autres coproduits déjà utilisés pour l’alimentation animale comme par exemple les déchets de pois, carotte, betterave, maïs…, les coproduits d’oignons ne présentent pas des qualités nutritionnelles suffisantes. Les taux protéiques et énergétiques des sous produits d’oignons sont trop faibles.
Cette étude sur la valorisation des coproduits issus des activités de transformation d’oignons (épluchage et pressage) fait parti des programmes de Recherche Collective du CTCPA. Ce projet a été mené en partenariat avec France AgriMer. Il est en continuité avec les thèmes de développement durable et nutrition sur lesquels le CTCPA a développé une expertise.
Contact: Marie-Pierre Labau, CTCPA AvignonVoir aussi:
FLONUDEP : filières fruits et légumes pour le développement durable (ctcpa.org)
DEVELOPPEMENT DURABLE : UN OUTIL DEVELOPPE PAR LE CTCPA ET L’ADEPALE – CTCPA.ORG
