Performance environnementale et développement durable
POLLUTION ARTIFICIELLE ET CHALLENGE TEST DE PROCEDE DE DEPOLLUTION
13
Août
Publié le : 13/08/2012
Le CTCPA continue à développer son expertise sur les procédés de dépollution de matériaux en contact alimentaire ou non alimentaire. Il a mis au point une démarche de pollution artificielle et de challenge test de procédé de dépollution qui permet d’évaluer les risques en termes de sécurité sanitaire des matériaux recyclés en réponse aux exigences réglementaires (règlement CE/282/2008). Focus sur cette démarche.
Dans le cadre des thématiques Alimentarité des emballages et Développement durable, le CTCPA continue à travailler sur les procédés de dépollution de matériaux en contact alimentaire ou non alimentaire. Grâce à son expertise, le CTCPA a mis au point une démarche de pollution artificielle et de challenge test de procédé de dépollution qui permet d’évaluer les risques en termes de sécurité sanitaire des matériaux recyclés.
La démarche d’évaluation de l’aptitude d’un procédé de traitement à décontaminer un matériau donné comporte les étapes suivantes :
• La première étape consiste à définir le niveau de risque tolérable : décliné en exposition maximale tolérable et concentration maximale tolérable dans les aliments et les matériaux étudiés.
• Un lot test du matériau étudié est ensuite constitué par une contamination volontaire de celui-ci par des substances chimiques modèles, judicieusement choisies, à des concentrations très supérieures aux concentrations réalistes mesurées pour les contaminants identifiés lors des études de screening. Ces concentrations très élevées sont nécessaires pour estimer le rendement de décontamination de chacune des étapes des procédés.
• Enfin, l’aptitude du procédé de recyclage à dépolluer le matériau est évaluée à l’aide d’un test de décontamination sur le lot test constitué, à l’échelle laboratoire, voire in fine à l’échelle industrielle.
Cette méthodologie a été adaptée par le CTCPA dès 2007 spécifiquement pour l’évaluation des procédés de purification du PET (polyéthylène téréphtalate). Ce test a été défini à partir de lignes directrices de l’Anses (Saisine n° 2001-SA-0315) publiées en novembre 2006.
Aujourd’hui, le CTCPA entreprend la même démarche pour l’évaluation de la contamination des polyoléfines, dans le cadre du projet de recherche REPALI, coordonné par la Sté Barbier. Ce projet financé par le FUI (fonds unique interministériel), et labellisé par les pôles de compétitivité Plastipolis, Axelera, et Trimatec démarrera en octobre 2012.
La pollution du PET ne correspondant pas à celle des polyoléfines, le test doit être revisité pour l’évaluation des procédés de recyclage des polyoléfines. En effet, si le PET ne peut être pollué que par des molécules volatiles, les polyoléfines peuvent être potentiellement polluées par des molécules de plus hautes masses moléculaires. Le CTCPA travaille à développer un challenge test adapté à tous les types de pollution des polyoléfines. De cette manière, le CTCPA continue à étendre son expertise sur les sujets de sécurité sanitaire des emballages issus de matériaux recyclés.
Contact : Patrice Dole, CTCPA Bourg-en-Bresse – bourg@ctcpa.org
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A voir également :
Le CTCPA intervient dans le recyclage des bouteilles PET: témoignage France Plastique Recyclage
Dans le cadre des thématiques Alimentarité des emballages et Développement durable, le CTCPA continue à travailler sur les procédés de dépollution de matériaux en contact alimentaire ou non alimentaire. Grâce à son expertise, le CTCPA a mis au point une démarche de pollution artificielle et de challenge test de procédé de dépollution qui permet d’évaluer les risques en termes de sécurité sanitaire des matériaux recyclés.
La démarche d’évaluation de l’aptitude d’un procédé de traitement à décontaminer un matériau donné comporte les étapes suivantes :
• La première étape consiste à définir le niveau de risque tolérable : décliné en exposition maximale tolérable et concentration maximale tolérable dans les aliments et les matériaux étudiés.
• Un lot test du matériau étudié est ensuite constitué par une contamination volontaire de celui-ci par des substances chimiques modèles, judicieusement choisies, à des concentrations très supérieures aux concentrations réalistes mesurées pour les contaminants identifiés lors des études de screening. Ces concentrations très élevées sont nécessaires pour estimer le rendement de décontamination de chacune des étapes des procédés.
• Enfin, l’aptitude du procédé de recyclage à dépolluer le matériau est évaluée à l’aide d’un test de décontamination sur le lot test constitué, à l’échelle laboratoire, voire in fine à l’échelle industrielle.
Cette méthodologie a été adaptée par le CTCPA dès 2007 spécifiquement pour l’évaluation des procédés de purification du PET (polyéthylène téréphtalate). Ce test a été défini à partir de lignes directrices de l’Anses (Saisine n° 2001-SA-0315) publiées en novembre 2006.
Aujourd’hui, le CTCPA entreprend la même démarche pour l’évaluation de la contamination des polyoléfines, dans le cadre du projet de recherche REPALI, coordonné par la Sté Barbier. Ce projet financé par le FUI (fonds unique interministériel), et labellisé par les pôles de compétitivité Plastipolis, Axelera, et Trimatec démarrera en octobre 2012.
La pollution du PET ne correspondant pas à celle des polyoléfines, le test doit être revisité pour l’évaluation des procédés de recyclage des polyoléfines. En effet, si le PET ne peut être pollué que par des molécules volatiles, les polyoléfines peuvent être potentiellement polluées par des molécules de plus hautes masses moléculaires. Le CTCPA travaille à développer un challenge test adapté à tous les types de pollution des polyoléfines. De cette manière, le CTCPA continue à étendre son expertise sur les sujets de sécurité sanitaire des emballages issus de matériaux recyclés.
Contact : Patrice Dole, CTCPA Bourg-en-Bresse – bourg@ctcpa.org___________________________________________________________________________________
A voir également :
Le CTCPA intervient dans le recyclage des bouteilles PET: témoignage France Plastique Recyclage
